C'est un beau roman

Frères de terroirs (2) : une autre façon de se nourrir

J’avais suivi les pérégrinations gourmandes du chef Yves Camdeborde dans le tome 1 de Frères de terroirs et j’ai repris la route avec la même curiosité avec ce deuxième volume. A part la saison (dans le carnet de croqueurs 1, le voyage se passait au printemps et en hiver alors qu’il a lieu ici en été et en automne), le principe est le même : chapitre après chapitre, Yves Camdeborde nous invite à le suivre à la rencontre de producteurs, viticulteurs, éleveurs passionnés dans différentes régions de France, allant parfois jusqu’à proposer une recette du produit qu’il a mis en exergue dans le chapitre.

Le hasard veut qu’il nous présente les vignobles d’Antoine Arena à Patrimonio en Corse. Hors lors d’un blogtrip, nous nous étions arrêtés justement chez lui admirant tant les paysages qu’un des deux fils (Camille, Christelle et Céline ne me contrediront pas) avant de goûter à quelques vins de la propriété.

Frères de terroirs est l’occasion de découvrir autant des produits et tout le travail qu’on peut y apporter du moment qu’on choisit la qualité plutôt que la quantité (peut-être un peu schématique mais cela pose la question suivante : combien d’agriculteurs qui pratiquent encore aujourd’hui l’agriculture intensive seraient prêts à passer à une agriculture raisonnée, ce qui signifie probablement gagner moins voire beaucoup moins ? ) que l’histoire d’hommes et de femmes attachants.

Du miel de Corse au fromage Lou Poutou produit dans le Béarn, j’ai eu souvent envie, au gré de ma lecture, de goûter ce que les auteurs me présentaient avec sincérité.

C’est peut-être juste une anecdote mais j’ai trouvé amusant cet éleveur qui raconte qu’un restaurateur met en avant sur sa carte son nom alors qu’il ne l’a pas livré depuis au moins 6 mois. La mode du name dropping version gastronomie n’aura en effet échappé à personne.

J’ai aussi appris l’existence de la société Terroirs d’avenir qui met en relation aujourd’hui 120 producteurs et une soixantaine de restaurateurs et qui fait un travail de sensibilisation pour que le cuisinier n’impose plus les produits mais travaille ceux que le paysan ramasse.

Sans moralisme ni intégrisme, ce second volet de Frères de Terroirs poursuit l’idée qu’une autre façon de cultiver et de se nourrir est possible.

Frères de terroirs, carnet de croqueurs 2 / Jacques Fernandez et Yves Camdeborde, éditions Rue de Sèvres.

2 Comments

  1. J’aime la BD, j’aime l’idée, mais les deux ensemble ne parviennent pour le moment pas à me séduire. Il faudrait tout de même que je feuillette un des deux tomes pour me faire une idée.

    • moi je ne suis pas une dingue de BD habituellement (ou disons que j’aime vraiment quelques auteurs seulement ) mais j’aime beaucoup ces histoires autour de la gastronomie et des produits

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