Dessin et peinture

3 raisons d’aller voir l’expo Obey

1-Découvrir le musée Guimet ou le revoir

Je ne vais pas me la jouer nostalgique et vous raconter que j’étais très émue en franchissant le seuil du musée Guimet car je n’ai jamais connu le musée Guimet ouvert (ou s’il l’était à un moment, je suis à Lyon depuis plus de 18 ans, je n’avais pas eu l’occasion d’y aller alors). N’empêche que je suis toujours très sensible aux lieux à qui on offre une seconde vie plutôt que de les détruire) comme j’en parlais récemment par exemple avec un ancien collège transformé en hôtel sans effacer l’histoire de ce dernier. Avec le musée Guimet et l’exposition consacrée à Shepard Fairey alias Obey, les choses sont un peu différentes : la peinture s’écaille, certaines vitrines qui semblent ne pas avoir été déplacées depuis des années sont poussiéreuses, certains espaces non investis par les oeuvres ont des allures d’urbex mais la structure même de l’espace a un effet assez impressionnant et cela apporte, pour moi, un gros plus à l’exposition accueillie.

Obey

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Mention spéciale à la salle de musique (d’après la personne qui nous a accueilli et vendu les billets, pas mal de visiteurs oublient d’y aller et c’est bien dommage !) qui se trouvent juste à droite après la première montée d’escaliers et avant de rentrer dans l’immense salle principale.

L’escalier pour s’y rendre m’a d’ailleurs inspiré un dessin.

Obey

2-La rétrospective Obey ou comment découvrir l’artiste Shepard Fairey en 1000 œuvres

Là encore je ne vais pas me la jouer connaisseuse : en dehors des affiches pour la campagne présidentielle d’Obama, je ne connaissais rien de la vie et des oeuvres de Shepard Fairey. Quelle chance d’accueillir cette exposition qui embrasse une très large période et montre aussi bien les sources d’inspiration, les techniques que tous les sujets sur lesquels Shepard Farey s’est exprimé et s’exprime à travers ses sérigraphies.

Obey

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L’engagement est une constante dans l’oeuvre de Shepard Fairey (même dans ses pochettes de disque, le message est souvent très présent) : un engagement écologique, citoyen , politique et qui a pris la forme aussi très concrètes de sérigraphies vendues aux bénéfices de causes et d’associations caritatives.

A signaler également, la pièce dédiée au skate et à l’univers du skate :

3-1001 reasons de (dis)Obey : Une exposition à regarder et/ou à lire

Pas de mode d’emploi pour visiter cette rétrospective mais si on peut juste flâner et admirer les couleurs, les influences graphiques, constater que l’artiste maitrise graphiquement tous les sujets (paysages, portraits, animaux…), on peut aussi passer plus de temps à lire les explications sous les séragraphies.

Les textes accompagnant les différentes périodes présentées sont toujours très clairs et complets (combien de fois je me suis sentie bête dans un musée en essayant de relire des textes trop érudits). J’ai particulièrement apprécié les panneaux qui expliquent toutes les influences graphiques de l’artiste, ceux qui expliquent ce qu’est la sérigraphie et quel type de sérigraphies pratiquent Shepard Fairey mais aussi comment comprendre leur prix.

Ne ratez pas non plus la pièce qui revient sur l’histoire de Marianne et sa larme et comment Macron en a fait un élément de communication.

Je finis avec quelques unes de mes oeuvres préférées (mais à vrai dire il y en a beaucoup plus !)

Toutes les infos pratiques avec Spacejunk Lyon qui présente sur l’exposition 1001 reasons to (dis)OBEY (8 mars /9 juillet 2023) en partenariat avec la ville de Lyon.

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