C'est un beau roman

Passion physique, conflit irlandais, Romulus et Rémus islandais

Les vaisseaux du cœur de Benoîte Groult

C’est en lisant une newsletter qui évoquait ce roman (pas récent) que j’ai eu envie de lire Les vaisseaux du coeur.

Le pitch ? Le roman raconte l’histoire d’amour entre un marin breton et une voisine d’enfance parisienne, histoire à priori impossible et vouée à l’échec car ils sont d’un milieu social totalement différent, n’ont pas les mêmes centres d’intérêt et sont l’un comme l’autre, mariés. Mais lorsque leurs corps se rapprochent, toutes les barrières s’effondrent et la passion physique emporte tout.

On pourrait croire que cela ne va pas durer mais ils vont se retrouver à différentes étapes de la vie et leur passion ne s’usera jamais.

Dans son avant propos, Benoîte Groult évoque tous les écueils qu’elle doit éviter :

La prudence commanderait donc de renoncer. D’autant qu’entre l’écueil de la pornographie et celui de l’eau de rose brillent d’une clarté insolente les quelques chefs d’oeuvre de toutes les littératures qui se rient de tous ses dangers.

En refermant les vaisseaux du cœur, je peux dire que non seulement l’écrivaine a évité, haut la main, tous les pièges cités mais qu’elle m’a offert une superbe histoire d’amour, passionnée, mais aussi lucide et émouvante.

Le Dimanche du souvenir de Darragh McKeon

Simon est atteint de crises d’épilepsie et en avançant dans la lecture de ce roman, on se rend compte que chaque épisode de crises est lié à certains événements de sa vie. Je ne sais pas si cela a un fondement scientifique, si on peut expliquer certaines épilepsies comme une manifestation d’un trauma psychologique mais ayant plusieurs personnes souffrant de cette maladie dans mon entourage, cela m’a forcément intéressé.

Le pitch ? L’histoire de deux garçons autour d’un attentat de l’IRA, le 8 novembre 1987. L’un est victime (Simon), l’autre est bourreau mais la vie de chacun sera impactée à jamais par ce Dimanche du souvenir.

Encore une bonne pioche parmi les auteurs irlandais dans ce roman introspectif qui m’a perdu un peu à un moment donné (mais peut-être par manque de concentration de ma part) qui plonge dans les « Troubles » avec un angle original !

La lectrice disparue de Sigridur Hagalin Bjornsdottir

Quel bonheur quand on scrute tous les romans islandais traduits en français de s’apercevoir qu’on en a raté un à sa sortie en tombant sur lui en poche ! Quel bonheur de retrouver l’atmosphère de l’Islande, les noms imprononçables, cette façon d’écrire qui mêle souvent romanesque et questions existentielles.

Le pitch ? Edda, connue sur les réseaux sociaux, disparait quelques jours après la naissance de son fils. Son frère Einar part à sa recherche à New York où elle a été repérée.

Ce que j’ai aimé ?
-la construction du roman pleine de surprises (au début on ne comprend pas tout et on démêle les fils peu à peu tant est si bien qu’on ne peut plus le lâcher)
-les livres et les histoires qu’on raconte sont centraux dans ce roman. Tout grand lecteur appréciera forcément !
-le roman ne rentre dans aucune case, il est singulier, parfois inquiétant, parfois drôle, parfois on dirait un roman noir, parfois un conte et les personnages sont aussi très attachants et pas banals (tout en étant crédibles).

Bref c’est un coup de coeur !

L’autrice a écrit L’île auparavant et vient de sortir chez Gaïa, Eruptions, amour et autres cataclysmes et j’ai bien l’intention de lire ces deux titres.

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