J’avais envie de lire Hélène Grémillon dès son premier roman, Le Confident et finalement le temps filant, je suis passée directement à son second livre, La garçonnière, sans à priori, presque vierge de toute considération sur l’auteur (hormis le côté people, l’auteur étant la femme de Julien Clerc).
Le pitch : L’histoire se passe en Argentine en 1987, est inspirée d’une histoire vraie nous prévient l’écrivain à la première page. Lisandra, la femme d’un psychiatre argentin, Vittorio Puig, est retrouvée défenestrée. Accusé de meurtre, le mari est très vite arrêté mais l’une de ses patientes, Eva Maria, convaincue de son innocence, décide de mener sa propre enquête.
La garçonnière est à la fois un polar, tout le long du livre j’ai cherché le coupable, mes soupçons se sont déplacés sans que je ne découvre la vérité et un drame conjugal, celui d’un couple dont on suit la relation depuis ses débuts. Hélène Grémillon met dans son objectif chacun des personnages et peu à peu s’arrange pour régler les balances et les zones de flous. Elle croise les destins – ceux des patients de Vittorio Puig à travers les enregistrements sauvages de leur dernière séance qu’Eva Maria écoute dans l’espoir de découvrir un suspect, celui d’Eva Maria dont la fille, Stella, a disparu sous la junte argentine et qui boit pour oublier, celui de Pépé le professeur de tango de Lisandra -pour dessiner un portrait de Vittorio et de Lisandra bien éloigné de l’idée qu’on peut s’en faire aux premières pages.
A travers l’intrigue, il est question du couple bien-sûr (usure, amour et désamour), de différence d’âge, du passé (peut-on en guérir?), de la jalousie, des apparences. La garçonnière aborde aussi une période terrible de l’histoire de l’Argentine, celle de la dictature, par le biais de plusieurs personnages.
L’auteur m’a mené par le bout du nez sans que je ne vois aucune ficelle. Elle a multiplié les fausses pistes, j’ai du à peu près soupçonner tout le monde au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture. Et puis elle m’a balancé un uppercut dans le ventre avec un dénouement final auquel je ne m’attendais pas du tout et j’ai enfin compris pourquoi le roman s’appelait la garçonnière. Bref je me suis laissée totalement embarquer par ce livre à tiroirs, par la complexité des personnages. J’espère vous avoir donné envie de le lire à votre tour !
(livre reçu dans le cadre des matchs littéraires de Price Minister-Rakuten, je lui mets la note de 18 sur 20 et je participe aussi avec au challenge 1% de la rentrée littéraire )
27 Comments
Bonne journée !
Je note la référence !
(« Le Confident » est un petit bijou !)
Je me suis laissée embarquer… Même si j’avais quand même une idée du pourquoi /comment.
Je vais me procurer le confident !
(et je ne savais pas pour le côté People ^^)