C'est un beau roman

2 livres : Une fresque familiale étourdissante et une bande dessinée foisonnante

Je continue de varier les plaisirs en lecture avec parmi mes dernières lectures, le dernier roman de Pierre Lemaitre et une bande dessinée qui rend hommage aux héros de la famille.

Le Grand Monde : Une fresque familiale au temps des 30 glorieuses ♥♥♥♥

Le pitch

Après avoir consacré une trilogie à l’entre-deux-guerres, Pierre Lemaitre entraine dans Le Grand Monde son lecteur à Beyrouth, Paris et Saigon en 1948 à travers le destin de la famille Pelletier (les parents et leurs quatre enfants). Je n’en dirai pas plus car il est bien compliqué de résumer cette fresque étourdissante pleine de rebondissements.

Ce que j’ai aimé

D’abord Pierre Lemaitre (dont je n’ai pas lu les précédents romans) est un formidable conteur. Pas besoin d’attendre la page 50 pour quitter ma chambre et me retrouver à Beyrouth. Il a le talent de rendre ses personnages vivants et complexes très rapidement et manie l’art du page turner. Résultat, malgré l’épaisseur du roman, je me suis surprise à le finir assez vite !

J’ai aimé aussi découvrir dans Le Grand Monde cette page de l’histoire de France (et en particulier la guerre d’Indochine) que je connais assez mal à travers cette famille cabossée, imparfaite, avec ses secrets et ses malheurs mais aimante aussi.

Pierre Lemaitre ne se contente pas de situer son intrigue dans trois lieux et ambiances totalement différentes, il y mêle meurtres, histoires d’amour, ambition professionnelle, trafic…. Bref vivement la suite !

Le poids des héros : une bande dessinée à l’univers graphique foisonnant sur la mémoire et l’oubli ♥♥♥

Le pitch

Dans Le poids du héros, David Sala replonge dans son enfance et ses souvenirs de petit garçon pour aborder son histoire familiale et en particulier celles de ses grands pères. Avec cette bande dessinée, il leur rend à la fois hommage et s’affranchit , il me semble, aussi d’un poids assez lourd qui pesait sur ses épaules.

Ce que j’ai aimé

Graphiquement j’ai pris une claque. David Sala choisit une palette très colorée avec des couleurs vives aussi bien pour montrer la peur, la souffrance que la joie. C’est à la fois très singulier et très expressif !
J’ai retrouvé dans l’enfance de l’auteur des souvenirs de la mienne : le radiocassette sur lequel on enregistrait des morceaux de musique, les lunettes 3D vertes et rouges distribuées dans un magazine pour regarder un film à la télé et une famille très « politisée » (chez moi aussi et en particulier chez mes grands parents maternels, les discussions au moment du repas tournaient beaucoup autour des idées politiques).

David Sala nous livre une histoire très personnelle, la sienne, avec ces héros qui ont été courageux. Le portrait de ce grand père qui a passé 4 ans dans un camp et qui est si triste, dit beaucoup sur ce poids. Mais au delà de ces destins, Le poids des héros parle du devoir de transmission, de l’héritage familial et aussi de l’indispensable oubli pour se sentir plus libre un jour et en cela, Le poids des héros est universel.

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