Faudrait que j’me cloture, Faudrait que j’coupe du bois
Que j’me mette en costume, Et que je marche plus droit
Faudrait que j’devienne plus sage, Que j’sois plus raisonnable à mon âge
j’sais bien, j’sais bien, j’sais bien
Je commence demain
Et voilà JJG a encore frappé mais cette chanson illustre bien la semaine qui vient de s’écouler. Non pas que j’ai pris une cuite monumentale, commis une folie irréparable ou ai été absolument irraisonnable. C’est plutôt ce que je me dis intérieurement à chaque fois qu’il est question de bonnes résolutions, à chaque fois que je lis un article qui parle de diététique et de bonnes habitudes (en vrai il s’agit quand même de régime puisque on analyse tout ce qu’on mange en terme d’IG bas, moyen ou modéré, ce qui n’est pour moi pas franchement « naturel »), ou quand je me retrouve devant le rayon Fnac régimes qui me conjure d’arrêter le sucre avec des titres qui laissent supposer que je suis une droguée ( « J’ai décroché du sucre », « C’est décidé j’arrête le sucre » « Ces glucides qui menacent votre cerveau », titres non inventés). Sur mon épaule de droite, la voix de la raison m’enjoint d’adopter une vie saine : no gluten, no lactose, no glucides, et d’aller courir puisque tout le monde court aujourd’hui.
Mais je continue de préparer des gaufres pour le goûter, je continue à avoir les yeux qui brillent quand je vois défiler toutes les pâtisseries sur mon mur Facebook et mon fil Instagram, je continue à aimer boire quelques verres de vin pour le plaisir de cette légère ivresse et celui de l’insouciance qu’il me procure, cette insouciance perdue un jour, je ne sais plus bien quand…
Peut-être que le sucre est mauvais pour la santé , que l’alcool aussi, qu’il faut 7 heures de sommeil par nuit pour être en forme et avoir un teint frais, que le running est top pour avoir un corps ferme et mince mais face à toutes ses injections, je me sens comme une sale gamine qui a envie exactement du contraire.
Une vie toute propre, sous contrôle, sans lâcher prise alors qu’on est déjà si cadenassé dans les « c’est plus de mon âge » « ce n’est pas convenable ». C’est ce que j’ai pensé en voyant ma fille défiler jeudi pour le Carnaval de son école. Elle m’envoyait des sourires catégorie palace et des dizaines de baisers, tellement contente que je sois là pour la voir avec son chapeau fabriquée en classe et son amoureux (elle s’est quand même arrangée pour lui donner la main et pas à un autre garçon, dégourdie ma fille )). Tous les soirs quand je vais la chercher en fin d’après-midi, elle s’élance vers moi comme si j’étais …Julien Doré : ). Plusieurs fois par jour elle vient se serrer contre moi, comme ça sans avoir besoin de prétexte. Elle me balance des tonnes d’amour sans filtre, sans barrière tout comme mon fils me dit chaque soir quand je vais l’embrasser dans son lit qu’il m’aime, sans se demander si les mots perdent de leur valeur quand on les dit trop souvent. Il n’y a pas de combat chez eux entre le cœur et la raison, pas de signes à lire entre les lignes, pas de phrases à interpréter…ils ne sont pas encore enfermés dans cette pudeur qui nous rendent parfois des handicapés des sentiments.
Sur ce je vous laisse avec une chanson du dernier album Dominique A (écoutez aussi la magnifique « Au revoir mon amour« ) et je vous souhaite une bonne semaine !
31 Comments
ce rapport au corps et au sucre. J en peux plus… de ne plus me voir ;/
mais sinon TOUT va bien pour les mêmes raisons que les tiennes : l amour est là, partout. Se crie. Se chante. Se voit. Se touche… entre les 4 murs de notre maison.
bisous
( et toujours un billet que je guette, celui de tes dimanches)
merci pour le partage de Dominique A que j étais allée voir l année dernière
ça devait être bien ce concert !
Je vais me mettre à courir aussi. Pour la forme (pas pour les formes!) et pouvoir continuer à courir apres mon fils et ses lubies.
Pour le reste…je mange ,je fume ^^
Et tu as raison, continuons de rêver… Je pourrai rester des heures devant une pâtisserie, juste à contempler les gâteaux ! C'est fou, quand je vois une jolie vitrine, mes jambes s'arrêtent d'un coup et je regarde les merveilles et le travail du pâtissier… Ca me fascine ! Alors je suis loin d'être prête à arrêter le sucre… même pas je n'essaie d'ailleurs, aucune volonté de ce côté là :p
Profite !!!
bises
j’essaie pour ma part de ne plus du tout grignoter et j’ai arrêté le chocolat le soir (parce que je ne fais pas partie des gens raisonnables qui savent s’arrêter après un carreau) de manière systématique
(pour les gaufres, j’ai suivi la recette mise en ligne par la popotte de Manue, et elles sont excellentes)
Joli billet, Virginie.
En ce qui me concerne, j’ai vraiment mis la pédale douce sur le sucre pour raison de santé mais je ne cours toujours pas (le jogging ne passera pas par moi !). Et je continue à faire des desserts en mangeant des petites parts parce que quand même, faut pas déconner !
Pour la vaisselle, je vois que décidément, on a les mêmes goûts (et le même fournisseur 😉 )
Des bisous, à bientôt,
Sophie
oui même fournisseur !
des bises
Perso, je vis une grande histoire d’amour avec le sucre même si parfois j’aimerai bien le quitter pour de bon et puis, je me raisonne…que serait la vie sans ce genre de plaisir?
On ne vit qu’une fois alors profitons et…c’est vrai que la course à pied, ça fait beaucoup de bien et ça déculpabilise!
où est ce que tu cours ?
Et la liste de mes contradictions est super longue!