Dans l’épisode précédent Suisse, je vous racontais comment j‘avais marché sur un glacier. C’est dans la station des Diablerets située à 1200 m dans les Alpes Vaudoises que j’étais arrivée la veille en toute fin d’après-midi. Le matin même, il avait neigé jusque sous les fenêtres des hôtels et des chalets et il suffisait de lever la tête pour apercevoir des plaques blanches à flanc de montagnes. J’ai profité d’un moment de temps libre pour aller me dégourdir un peu les jambes et admiré les chalets traditionnels du village.
Je suis revenue au pas de course jusqu’au lieu de rendez vous car le dîner était prévu sur les hauteurs du village à l‘hôtel du Pillon et nous devions nous y rendre en voiture. Pour la petite histoire, l’hôtel du Pillon a été construit vers 1875 puis rénové entre 2007 et 2011, il est classé historiquement et on comprend son qualificatif d’hôtel de charme dès qu’on jette un coup d’œil à sa façade extérieure.
S’il y a des suisses qui lisent ce billet, auriez-vous l’amabilité de m’expliquer cet attrait pour les statues en forme de vache ? est-ce une coutume typique des Diablerets où j’en ai repérées plusieurs ? Celle devant l’hôtel était protégée sous un toit par le propriétaire depuis que la neige l’avait endommagée l’hiver précédent.
En passant la porte d’entrée et découvrant le hall et le salon, j’ai poussé des « mais que c’est joli ! » façon Les Bronzés font du ski sauf que je le pensais vraiment. Les lieux sont vraiment très cosy, les chambres sont parait-ils tout aussi charmantes (et aucune des 12 chambres n’est meublée de la même façon). Après un verre de vin blanc bien frais en guise d’apéritif, le temps de déguster une spécialité suisse était venue.
Connaissez-vous la différence entre la fondue suisse et la fondue savoyarde ? la première se mange très très très lentement )…non en réalité cela tient à la variété des fromages utilités à savoir moitié gruyère AOP Suisse (et visiblement le gruyère suisse est du VRAI gruyère a souligné une de nos guides…avec ou sans trous ? )) et moitié vacherin fribourgeois. C’est typiquement le plat qu’on a envie de déguster à la montagne dans un décor pareil après une journée de ski, raquettes, luge ou en été après une randonnée car c’est bien connu l’altitude ça creuse.
Pour faciliter la digestion ou clore sympathiquement le dîner, une boisson emblématique de la station appelée Bitter des Diablerets a été posée sur la table accompagnée de petits verres. Cet apéritif a été crée en 1876 et selon la légende racontant qu’un jour, le diable (rappelez-vous la Quille du diable sur le Glacier 3000) a voulu exercer son adresse au lancer de pierre. Comme il avait un côté Pierre Richard, il a provoqué un éboulement sur les habitants d’un village en Valais. En dessous des rochers, des paysans ont survécu à la catastrophe et ils ont sucé les racines de diverses plantes, ce qui leur a sauvé la vie. Voilà comment le Bitter est né, un apéritif composé de gentiane, d’écorce d’orange, de plantes et de racines. J’ai eu l’impression d’avaler un médicament, d’autres ont évoqué le Génépi.
Pour les souvenirs, j’ai préféré ramener du chocolat )
♥ Adresse où manger une très bonne fondue suisse
Hôtel du Pillon
Les Bovets 1865, Suisse
www.hoteldupillon.ch
A suivre….
15 Comments
et évidemment c’est fondue moitié moitié tous les soirs et en dessert : des meringues cuites au feu de bois avec de la crème de gruyère (pas de la vache qui rit , hein !). La crème de gruyère c’est de la crème double produite dans le village de gruyère ! Et puis deux décis de fendant et aussi une cure de Rivella. Bref du 100% Suisse Vaudois. Merci pour ton billet qui m’a permis d’y retourner quelques minutes avant cet été.
1500 habitants à l’année, 10 000 entre Noël et Nouvel-An. Pratiquement jamais de brouillard, que demander de mieux?
Sinon, j’voudrais pas dire de bêtises (étant moitié lombarde, moitié jura-bernoise…), mais la différence entre la fondue savoyarde et la suisse tient SURTOUT à sa consistance, chez nous, y a PAS un bloc de fromage qui flotte dans du gras avec pleins de fils 😉 Notre fondue a de la tenue, qu’elle soit moitié-moitié. Ou pas.
Quant au gruyère qu’une AOC protège, c’est un fromage SANS TROU (sinon, c’est de l’Emmental) et il vient de Gruyère, comme ça paraît logique. Et c’est bon. Très.
Voilà.
P.
Quant aux meringues…. c’est gruyérien… en tous cas, les gruyères l’affirment !!
Pour ce qui est des vaches, je ne sais pas d’où vient cette mode, mais oui, on en voit beaucoup, des colorées, des pas colorées, moi je les trouve rigolotes…
merci pour toutes ces infos !