J’aime pas les prises de sang. Ça m’oblige à me lever tôt (avant 9h pour moi) un samedi matin alors que c’est un des deux jours où je peux rester un peu plus longtemps dans mon lit (merci les enfants !). Au lieu de ça j’ai mis mon réveil à sonner et je me suis levée fatiguée pour aller vérifier dans un laboratoire d’analyses pourquoi depuis quelque temps je suis si fatiguée (sic).
J’adopte toujours la technique de « j’arrive au dernier moment », non pas parce que je meurs d’envie de feuilleter de vieux Paris Match et Figaro Magazine (si un jour tu trouves un Canard Enchaîné dans ce genre de salle d’attente, prends une photo !) mais pour éviter de commencer à imaginer l’aiguille s’enfoncer dans mon bras.
Manque de pot, même en arrivant à l’heure pile du rendez vous, j’attends et en plus la laborantine me rappelle d’un air gêné, à peine je me suis assise et alors que je lis religieusement une affiche expliquant tout ce qu’il faut suivre comme consignes en cas de prise de sang (oui tu peux boire de l’eau non tu ne peux pas faire du sport la veille (?)). Je ne suis plus dans les fichiers du labo…c’est un signe ! au revoir, merci ! j’aimais beaucoup votre blouse ! Bon ils ont juste changé de logiciel, et après avoir rempli une nouvelle fiche, tout est réglé.
Finalement vient mon tour, je m’installe dans le fauteuil, je remonte la manche de mon pull, bien décidée à fixer intensément l’aquarelle affichée juste en face de moi. C’est drôle parce que je m’en souviens très bien de cette peinture d’une fois sur l’autre, elle représente un coin de Venise avec un quai, quelques gondoles. J’ai beau essayer de m’évader à partir de ces quelques coups de pinceaux, c’est l’encéphalogramme plat.
La laborantine est un peu intriguée par la longueur de mon ordonnance (non je n’ai pas pris la formule all inclusive) et me demande si j’ai d’autres symptômes que la fatigue. Quand je prononce l’expression « deux enfants, reprise d’études, pas de vacances« , j’ai l’impression un court instant qu’elle va renoncer à me piquer mais elle se penche tout de même vers son tiroir, en sort une, deux, puis trois fioles (là j’avoue j’étais limite déçue), une seringue et se tourne vers moi avec son garrot.
J’ai alors le droit à la question « Vous ne craignez pas les piqures?« . Je me demande un peu ce qui se passe si tu réponds que si : elle t’installe un lecteur de DVD ? elle appelle un bel homme pour créer une diversion? elle te ligote au siège au cas où tu tombes dans les pommes ? Et puis est-ce qu’il y a des gens qui répondent « non j’adore ça les prises de sang, allez y ! « ? Moi je marmonne que ça va mais que je ne vais pas pousser le vice jusqu’à regarder l’aiguille…elle se marre.
L’instant le plus critique se rapproche, celui où l’aiguille va piquer et s’enfoncer, ce moment où tu dois expirer (ou inspirer?), ne pas bouger le bras surtout mais relâcher le poing. Un jour j’ai eu affaire à une infirmière qui avait soit bu la veille, soit avait oublié ses lunettes, soit encore avait un début de Parkinson mais ma veine a roulé et j’ai bien dégusté..j’ai eu un hématome à la place de la piqure.
Ce coup-ci, je ne sens presque rien, la laborantine me tend déjà la boule de coton à appuyer bien fort puis pose le bout de sparadrap qui est plus désagréable à enlever que la prise de sang en elle-même.
En me levant, je pense au pain au chocolat que je vais m’offrir …finalement je devrais aimer ça les prises de sang )
Et toi, les prises de sang tu regardes ou tu tournes la tête?
58 Comments
Les prises de sang c’est un grand moment 🙂
Ne compte pas sur moi pour faire la tournée des labos à la recherche du « Canard » 😉 Je passe ^^
comme tu dis le résultat c’est encore le principal ..croisons les doigts )
Ceci dit, je garde un souvenir pas top: première grossesse: suivie à l’Hôtel Dieu: une demoiselle entre dans la pièce avec une autre et me dis: « je commence mes études, m’autorisez-vous à m’entrainer sur vous? » Moi, cruche, je dis « oui, il faut bien apprendre »… Ce que je ne savais pas mais qu’elle m’a expliqué après s’y être repris en 4 fois (!!!!!!!!), c’est que j’étais la première personne qu’elle piquait « en vrai »!!!!!! Je te raconte pas l’état de mes 2 bras en repartant!!!!!
Moi aussi j’ai horreur de cela!!!
mais avec une dose de nutella à essayer!!!
Horreur des piqûres, à 12 ans, je pleurais encore pour mes vaccins !
Après, quand tu as eu des enfants, forcément, si tu dois pleurer à chaque fois qu’on te pique, tu frôles la déshydratation ! Donc, je regarde… de l’autre côté (ils n’ont pas une belle aquarelle dans le labo où je vais !).
Et l’hématome qui vire du bleu au jaune cracra en passant par le vert, qui te bouffe un tiers du bras, j’ai connu aussi !
Bon, j’espère qu’il n’y a rien d’alarmant dans les résultats et/ou plutôt qu’ils donneront une explication à ta fatigue (même si à mon avis, tu l’as trouvée toute seule ! J’ai dit à ma sage-femme que ce n’était pas quinze jours de vacances qu’il me fallait pour me remettre de toutes ces années, mais 6 mois, sans rien d’autres à penser qu’à moi !… mais j’ai pas trouvé le tour operator… enfin, le banquier aussi…
Au final, à chaque fois que j’en sors, je suis tellement soulagée que je me rends compte de combien j’étais ridicule d’appréhender le RDV. Mais la fois d’après, ça ne m’empêche pas d’y aller à reculons !
A chaque fois de gros hématomes, et on me pique minimum 3 fois ! Mes veines pètent à chaque fois >< Ce n'est vraiment pas agréable !
Bon trêve de plaisanterie, j’espère qu’ils ne vont rien trouver de grave.
Bises
Bref, j’en ai fait une la semaine dernière et comme toi j’ai filé à la boulangerie la plus proche !
Et j’ai repensé aussi à ma soeur, qui vomissait à chaque fois dans le cabinet de l’infirmière, faudrait que je lui demande si ça va mieux avec le temps 😉
tu te lèves tôt y compris le week-end? ici deux gros dormeurs ils se sont calés sur les parents je crois
En tous cas j’adore ta piqure au nutella !