C'est un beau roman

Coup de coeur pour la nouvelle reine du polar qui vient du Sud

Désolée si en lisant le titre de ce billet, la chanson de Chimène Badi vient de s’enclencher dans votre esprit. Cela veut tout simplement dire que comme moi, vous êtes atteint(e) du syndrome du juke box. Le titre n’est pas purement fortuit. Alors qu’on associe souvent polar et Scandinavie, Dolores Redondo est une écrivaine espagnole qui a choisi pour ses polars le pays basque espagnol. Affirmation en partie vraie seulement pour La face nord du coeur, son dernier roman. Au fil des 700 pages de ce pavé, (oui l’épaisseur du livre m’a d’abord impressionné mais comme c’est un très bon polar, je n’ai jamais trouvé cela long), Dolores Redondo nous entraîne d’Elizondo à la Nouvelle Orléans.

Si j’ai bien compris La face nord du coeur est un « préquel « à la trilogie du Baztan (le Baztan étant une rivière qui passe à Elizondo). Cette trilogie a été traduite en 36 langues (mais je ne l’ai pas encore lue) et adaptée en série disponible sur Netflix (que je n’ai pas vu non plus, je préfère lire les livres avant).

C’est un long portrait consacré à l’écrivaine parue dans la presse qui m’a convaincu de me lancer dans la lecture de La face nord du coeur. Le polar n’étant pas mon genre de lecture de prédilection (j’en lis mais à petites doses), j’y allais sans grande attente.

Pourquoi j’ai aimé la face nord du coeur ?

♣ Parce que j’ai tout de suite aimé l’écriture très visuelle de Dolores Redondo (je trouve pas mal de polars mal écrits)

♣ Parce que La face cachée du coeur évite les clichés et que j’ai tout compris même s’il est question de FBI

♣ Parce qu’une partie du roman se passe avant, pendant, après la tempête Katrina et que l’atmosphère est incroyablement rendue dans sa moiteur et son côté apocalyptique

♣ Parce que Dolores Redondo joue avec nos peurs enfantines (peur du noir, peur de l’ogre, peur de se perdre dans la forêt…) et que cela marche diablement bien

♣ Parce qu’on soit dans le bayou ou dans les Pyrénées espagnoles, elle flirte entre réalité et surnaturel, entre faits et croyances avec un dosage si précis qu’on ne met jamais en doute les phrases qu’on lit

♣ Parce que le fait divers sur lequel est basé l’enquête est assez dingue (et très sombre)

♣ Parce que ses personnages sont à la fois forts (Amaia Salazar l’héroïne est remarquablement intelligente et intuitive) et vulnérables (face à aux fantômes de son passé, elle est soudain comme écrasée et impuissante)


Bref maintenant que j’ai fait la connaissance d’Amaia Salazar, j’ai hâte de la retrouver (et peut être aussi l’agent Dupree?).

Et vous, vous connaissez Dolores Redondo ?

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