Lors de la dernière édition du festival Quais du Polar, j’ai eu la chance d’être invitée à un huit clos avec l’auteur de polars islandais, Ragnar Jónasson. Plus je l’écoutais parler des paysages, de cette langue si poétique, du choix des titres de ses romans noirs, de ses personnages, plus j’avais envie de retrouver cette atmosphère et ce sol avec un nouveau titre de l’auteur. J’étais atteinte d’islandaisite aigüe ! Après Une sirène à Paris, ma seconde ordonnance littéraire concerne ainsi la Dame de Reykjavík .
Diagnostic : Vous rêvez de savoir prononcer correctement Snjór ou
Siglufjördur, d’admirer des aurores boréales et de vous baigner dans des sources chaudes ? Vous êtes aussi atteint(e)s d’islandaisite aigüe.
Posologie : Quelques pages tous les jours du dernier roman de Ragnar Jonasson, La dame de Reykjavík , en mangeant du skyr, sorte de faisselle islandaise.
J’avoue que j’étais un peu triste de quitter, Ari Thor, le personnage récurrent de Ragnar Jónasson mais finalement je me suis lancée dans la lecture de La Dame de Reykjavík . J’ai retrouvé la marque de l’auteur, sa façon de construire des intrigues comme des puzzles dont les pièces ne paraissent pas s’emboîter..jusqu’au dénouement final.
Hilda est une policière poussée à prendre sa retraite et qui veut résoudre une dernière affaire avant de partir. Ragnar Jónasson confie s’être imaginé toute sa vie avant cette ultime enquête. Il a construit une série à l’envers en empruntant des éléments aux personnes qui l’entourent (sa belle mère, mécontente d’être à la retraite).
Si avec ce titre, on quitte un coin perdu pour une grande ville, la nature (plutôt hostile) est toujours présente (et tant mieux !).
Pour ce portrait de femme à la fois forte et fragile, loin des stéréotypes, pour sa construction et pour sa fin pour le moins inattendue, menez l’enquête avec Hilda sur cette jeune demandeuse d’asile retrouvée noyée.
Si les symptômes persistent :
♦Lire la première série de Ragnar Jonasson ( Snjór /Sott /Mork/ Natt) qui se passe dans le village perdu de Siglufjördur
♦Admirer les photos de ce village présentes sur le site officiel de l’auteur et toutes prises par lui
♦Découvrir le récit de voyage en bande dessinée de Pénélope Bagieu (c’est pas tout récent mais à l’époque cela m’avait donné envie de partir pour l’Islande)
♦Préparer des snudur, un pain à la cannelle roulé et nappé de chocolat ou à défaut un roulé à la cannelle
Cerise sur le volcan, Ari Thor reviendra dans un nouveau volet qui devrait sortir en France en septembre. L’histoire se situera dans un golfe (qui donne le nom au titre Vik) près de la mer, avec des falaises très dangereuses, un phare et une seule maison. Au début de l’intrigue, quelqu’un va tomber d’une falaise. A suivre !
2 Comments
Pingback: Des lacs canadiens à l'été Islandais - Chroniques d'une chocoladdict
Pingback: Vík ou comment Ragnar Jonasson nous entraine au bout du monde