J’ai un nouveau compagnon. Il est multitâches mais ne prend pas trop place, il est efficace mais ne s’en vante pas, il est facile à comprendre et sait se rendre vite indispensable. Avant de me faire taxer de sexiste, précisons qu’il s’agit d’un robot, le Companion (ok le jeu de mots était nul …en plus je ne dirais jamais compagnon pour parler d’un homme à moins de …enfin bref) que j’avais vu en démonstration lors d’une battle mais que je n’avais pas pu essayer. Quand on m’a proposé de le tester, je ne me suis pas faite prier, pourtant j’aime mettre les mains dans la farine et j’aime passer du temps en cuisine (en général ce genre de robot est vu comme un outil pour ceux qui ne savent pas ou n’aiment pas cuisiner).
A peine reçu, je l’ai tout de suite installé …puis je l’ai regardé avec une certaine méfiance, craignant de ne pas savoir m’en servir de manière intuitive. Bien entendu, j’avais eu un mode d’emploi mais mon corps oppose un très forte résistance à la lecture de ce genre de manuel et je préfère perdre du temps à tenter de piger toute seule plutôt que de lire sagement les consignes…ça m’a valu quelques déboires avec des meubles ikea (le montage à l’envers, les pièces qui restent et qui ne devraient pas, je connais) mais pour autant impossible de me résoudre à la pieuse lecture des règles d’utilisation. Bon j’avoue tout, pour éviter toutes bévues, et parce que rien ne vaut un retour d’expérience, j’ai appelé Lucky Sophie qui balançait depuis quelques temps des photos appétissantes de plats et desserts préparés au Companion sur Instagram.
Le temps de choisir une recette parmi les 1000 proposées dans le livre accompagnant le robot culinaire était venu. J’en ai repéré quelques unes avant de consulter mon équipe de goûteurs sur leurs desiderata avec l’idée de sélectionner des choses que je ne cuisine pas habituellement parce qu’il faut pétrir (et que je n’ai pas de robot et qu’à la main, non je suis désolée, ça ne rend pas la même texture), parce qu’il faut faire mijoter pendant longtemps et qu’à l’heure des repas avec des enfants affamés d’un quart à l’autre, il faut que cela dépote ou parce qu’il faut rester un certain temps devant sa casserole sans être sûre d’être dérangée par quoique ce soit.
Attention après le poids des mots, le choc des photos :
cake au caramel au beurre salé
Vraiment besoin du Companion pour un cake ? (oui je fais les questions et les réponses) d’abord au niveau de la texture, il est très aéré, bien plus que lorsqu’on prépare un cake à la main et il est vraiment super bon. Le caramel au beurre salé (assez différent du salidou que je connais habituellement car ici on met du miel) se prépare dans la cuve et sans risque que le caramel ne soit pas assez coloré, pas assez pris, là pas d’envie de le toucher du bois de la cuillère alors qu’il ne faut surtout pas et à la fin juste la cuve à laver (j’avais même eu le réflexe de sortir un saladier qui n’a servi à rien).
gâteau à l’orange
Vraiment besoin du Companion pour un gâteau comme celui ci ? étant donné qu’il faut mettre une orange en quartiers avec la peau et la réduire en morceaux, à la main, ça risque d’être compliqué. Si vous avez déjà un mixeur puissant, c’est autre chose mais comme je l’expliquais au début de l’article, j’ai beaucoup de moules, d’emporte-pièces à la maison mais peu d’appareils électroménagers (pas de cocotte minute, pas de cuit vapeur, pas de robot pâtissier, pas de mixeur)
Briochettes qui se sont transformées en brioche à la pâte à tartiner
C’est utile le Companion pour une brioche ? J’ai déjà préparé des petites brioches à la main et j’ai toujours trouvé celles-ci un peu compactes. J’accusais la levure alors qu’ici j’ai utilisé de la levure de boulanger (non fraîche) et que le résultat a été nettement supérieur. C’est en plus hyper rapide, le plus long étant d’attendre que la pâte ne gonfle. Une fois qu’on a la base, on peut varier avec des pralines roses, des crèmes d’amande, de pistache, etc.
Naans cheese
A quoi ça sert le Companion pour les naans cheese ? à former une pâte nickel en 5 minutes à peine (pour celles qui m’ont demandé les ingrédients : 300gr de farine, 1 sachet de levure chimique, 1 pincée de sel, 1 CS d’huile neutre, 1 yaourt nature et 6 portions de fromage type kiri), il ne reste plus ensuite qu’à la séparer en 6 petites boules, de les aplatir, de mettre au centre un kiri puis de rabattre la moitié de la pâte dessus. 5 minutes à la poêle et c’est prêt, je n’aurais jamais cru que c’était aussi simple d’avoir à la maison ces petits mains dont je raffole dans les restos indiens…sauf que cette fois les enfants ont tout mangé : )
Les autres recettes avec ou sans photo
J’ai aussi préparé avec le Companion du risotto mais je n’ai pas immortalisé l’instant car photogéniquement le risotto ce n’est pas très glamour et ça peut vite ressembler à un lendemain de fête (bon appétit). J’ai prolongé un peu la cuisson par rapport à celle préconisée car même si on suit un programme, il est tout fait possible de personnaliser le temps, la température ou la puissance du robot comme on le souhaite (et il y a aussi un mode entièrement manuel) et comme on m’en a réclamé à nouveau, la prochaine fois je mettrais moins d’huile qu’indiquée dans la recette. En somme ce n’est pas parce qu’on a un robot, qu’on doit débrancher son cerveau culinaire : )
Je voulais tester le programme crème et j’ai opté pour le flan pâtissier que j’ai voulu très haut et avec une couronne de pâte sablée (préparée aussi au robot et posée dans un cercle à pâtisserie). C’est super simple, sans préparation toute faite bien-sûr et super crémeux.
Choco de luxe avec la pâte à tartiner Fabrice Gilotte
(il restait de la pâte sablée et faut pas gâcher)
La purée a généré un nombre de miam énorme autour de la table. Je craignais d’obtenir une texture élastique et pas du tout. Le petit bémol concernerait la quantité : à 4 c’était parfait, pour une famille nombreuse, ça sera juste.
C’est ce que je craignais, c’est ce que je craignais ?
Difficile à manipuler ? Comme j’ai un sens pratique assez effrayant, j’ai mis plus de temps que la moyenne à comprendre comment déclipser le bol pour le vider ou le laver. Une fois pigé le truc, c’est autrement plus simple que les souvenirs que j’ai de ma feu dernière cocotte minute (parfois je passais plus de temps à la fermer correctement que le temps de cuisson…ou presque). Le robot est fourni avec quelques accessoires (selon qu’on mixe, hache, pétrit…) très simple à changer et à nettoyer.
Difficile à nettoyer ? Logiquement il y a nettement moins de vaisselle à faire (et je n’ai pas de lave-vaisselle non plus, vous pouvez me traiter d’homme de Néandertal). Je dévisse la tige du bol pour qu’aucune nourriture ne reste et c’est tout.
Bruyant ? pas de tremblement de mur, pas d’enfant qui se réveille en pleurant et sans blaguer, un robot peu bruyant.
C’est trop lourd pour mes bras pas musclés ? ce qui est le plus lourd dans ce robot est le socle-moteur qui, à priori, ne bouge pas une fois que vous l’avez posé sur votre table de travail. Le bol où vous mettez les ingrédients est lui léger (même pour moi) et vous pouvez sans souci le tenir d’une main pour verser la pâte dans un moule par exemple.
Je ne peux plus goûter ? Faux il suffit d’appuyer sur le bouton pause au milieu d’un programme, d’ouvrir le couvercle et comme pour une casserole de rectifier l’assaisonnement si besoin
Je suis obligée de suivre une des 1000 recettes ? Une fois qu’on a bien compris le fonctionnement de ce robot et qu’on a testé toutes ces possibilités (plats vapeur, sauces, pâtes fraîches, viande mijotée, glaces….), il est tout à fait possible d’adapter une des recettes selon son envie. La communauté d’utilisateurs échange également des idées. Enfin sont proposées en ligne et gratuitement avec l’atelier des chefs, des cours de cuisine (10 cours jusqu’en juillet prochain). Celui d’hier portait sur les macarons, je n’étais pas disponible à l’heure dite mais je le regarderai en replay.
En bref, si vous n’avez pas un Companion, vous n’avez pas raté votre vie comme dirait l’autre mais ça vous la facilite pas mal.
La suite de mes essais Companion sur Instagram et Facebook
J’avais prévu une autre pause sucrée mais mon blog est en partie « cassé » et impossible de charger une seule photo donc ceci est ma pause sucrée et la vôtre ?
Un cake aux carambars et son glaçage chez les Petites Canailles
Un gâteau sablé de Valence aux agrumes chez Ma’
27 Comments
Un jour peut-être 🙂
Merci pour ce chouette reportage en tous les cas.
Mon cake n’est pas au caramel beurre salé, quoique, y’a un peu de ça
http://annicanailles.canalblog.com/archives/2014/04/19/29699571.html
Bon WE !
Bises
Bises
Ma pause sucrée de la semaine, entre Suisse des Rameaux et gâteau d’anniversaire : http://manuelles.canalblog.com/archives/2014/04/18/29686411.html
(et j’espère que ton blog sera bientôt réparé ! )
Pour comparer, je dirais que :
– le Companion est idéal pour les plats mijotés et rissolés, car sa surface de fond plus large assure une meilleure cuisson. Même si pour une grosse quantité seul le fond est bien mélangé, vu que le mélangeur en plastique est plat.
– j’aime les modes prédéfinis qui permettent de s’assoir et de ne plus toucher à rien, alors que sur le Momix si on veut changer de vitesse ou température il faut forcément le faire manuellement
– pour ce qui est des pâtes (pain, pizza, cakes, pâtes à tarte), le résultat est à peu près aussi bon dans un cas que dans l’autre
– par contre, GROS défaut du Companion : son moteur et la vitesse de rotation des lames sont considérablement plus faibles que pour le Momix, ce qui donne des smoothies dans lesquels j’avais quasi systématiquement des morceaux même avec plusieurs minutes (!) de mixage. Pareil pour les veloutés qui restent souvent fibreux à mon goût
– le Companion est multifonctions, mais pas multitâches : on ne peut s’en servir que pour un truc à la fois, alors que le Momix a 3 ou 4 étages utilisables en même temps (ex : prépa riz, sauce, poisson et légumes en 30 minutes dans un seul appareil)
– le Companion a un bol plus grand (mais une limite de remplissage quasi similaire, au final, 2 L dans un cas, 2,5 dans l’autre)
En bref, je me sers uniquement du Momix pour les veloutés, smoothies, broyages fins et aliments durs à mixer. Je me sers en priorité du Companion pour les plats type mijotés en sauces, currys, cuissons type cocotte ou wok. Et je me sers de celui qui est propre au moment où j’ai besoin ^^ pour les différents types de pâtes et les cuissons vapeur, ainsi que les risottos, aussi bons dans l’un que dans l’autre.
Mais bon, si je ne devais en avoir qu’un, je pense que le Thermomix vaut vraiment plus l’investissement que l’autre (la seule chose qu’il fait un peu moins bien, ce sont des plats qui se font de toute façon tout aussi bien voire mieux dans une casserole, avec juste l’avantage de ne pas avoir à surveiller ni mélanger). Après, le Companion reste un assez bon robot quand même.
Pour les veloutés, soupes, smoothies, coulis j’utilise un blender tout simple et premier prix et ça me suffit largement.
merci pour le comparatif sinon )
Aujourd hui vous avez le cuit vapeur et les râpes pour le companion
super non!!!