C'est un beau roman

3 romans coups de cœur de l’été 2015

La dernière fois que je vous ai parlé lecture sur le blog c’était pour vous présenter ma pile de livres à lire pour l’été 2015. Depuis j’ai fini les romans en cours au début du mois et j’ai commencé à piocher dans ma PAL. On peut dire que c’était une bonne pioche car sur mes 4 dernières lectures, 3 sont de vrais coups de cœur.

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Les intéressants : un récit nostalgique sur plus de 30 ans

On peut dire que Les intéressants est resté longtemps sur ma table de chevet, pourtant il n’a pas pris la poussière. Je n’avais pas envie de l’avaler à la vitesse de la lumière, je voulais prendre mon temps pour éprouver ces 30 ans qui s’écoulent entre les premiers chapitres où la bande des Intéressants a 16 ans et les dernières lignes où ils ont la cinquantaine. J’avais beaucoup aimé La position du même auteur et j’ai plongé dans cette histoire avec le même plaisir retrouvant sa finesse psychologique, sa capacité à croiser petite et grande histoire, à émouvoir (oui je fais partie de ces gens qui pleurent en lisant des livres, ça existe encore )).

Les six ados New-yorkais dont j’avais du mal à retenir le nom au début vont rêver de grands destins, nourrir de belles espérances et puis connaitre des désillusions…seront-ils aussi « intéressants » qu’ils le souhaitaient et finalement ne faut-il pas accepter d’avoir une vie banale pour être en « paix » avec soi même ? Peut-être est-ce mon proche changement de dizaine et le foutoir que ça met dans ma tête en ce moment mais j’ai trouvé ce livre très nostalgique et pas forcément très optimiste sur la vie après 40 ans….Quoiqu’il en soit, je vous conseille ce roman palpitant qui m’a fait le même effet qu’une série télé réussie : l’attachement aux personnages et l’envie de ne pas s’en séparer quand les presque 600 pages ont été lues.

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Réparer les vivants : Une histoire de cœur menée tambour battant

Pas de méprise, il ne s’agit pas d’une histoire de cœur au sens figuré mais au sens propre, ce coeur qui va battre dans la poitrine de quelqu’un d’autre suite à une transplantation. Je connaissais les grandes lignes du pitch avant d’ouvrir le livre, du coup j’ai commencé la lecture en me demandant qui allait mourir et dès le début, j’ai ressenti une certaine tension. Je n’ai eu aucun mal à m’identifier à cette mère qui apprend par un coup de fil, que son fils est dans un état grave à l’hôpital. J’étais avec elle dans les couloirs, ça sentait presque l’éther dans ma chambre puis face à cet infirmier qui aborde assez vite la question du don d’organes. Impossible de ne pas se demander comment on réagirait si cela nous arrivait. Impossible de ne pas se projeter dans quelques années quand mon fils sortira tard et qu’il prendra peut-être des risques au volant (je suis zen comme mère, ça se voit hein ? ).

Au centre de ce roman, bat donc le cœur d’un jeune homme maintenu en vie artificiellement et au fil des pages, on fait connaissance avec tous ceux qui sont liés à ce cœur : ses parents bien-sûr, sa petite amie, le médecin urgentiste, l’infirmier qui accompagne la transplantation, le médecin qui interroge la base des personnes qui attendent un organe et qui va trouver le bon « receveur », la femme qui a besoin d’un cœur…le tout porté par une écriture palpitante et plus vivante que jamais !

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 En finir avec Eddy Bellegueule : violent et dérangeant

Une question ne m’a pas lâché pendant la lecture d’En finir avec Eddy Bellegueule : quelle est la part de vrai et la part d’imaginaire  dans l’histoire de ce jeune homme (l’auteur) qui raconte son enfance et sa jeunesse dans un village de Picardie dans une famille pauvre qui n’accepte pas sa différence. Eddy Bellegueule, dès son plus jeune âge, « fait des manières », a des drôles d’intonations dans la voix, n’agit pas comme un dur, comme un « vrai homme » selon les normes définies autour de lui.

La plume est fulgurante, on sent derrière les propos la grille d’analyse sociologique et les théories de Bourdieu dont l’auteur est un spécialiste, en cela le livre est bien plus qu’un récit. Néanmoins le tableau qu’il dresse du village ou de sa famille est vraiment chargé. Entre ses parents peu aimants (pléonasme), son frère (qui veut le tuer dans une des scènes du livre), sa sœur, son cousin, on se dit qu’il n’y en a pas un pour sauver l’autre…bêtes et méchants. Rien ne semble les préoccuper que le regard des voisins, le quand dira-t-on, cela revient régulièrement à travers les pages. Violent mais jamais complaisant, En finir avec Eddy Bellegueule est aussi le récit d’un jeune homme qui a réussi , avec une force et une énergie qu’on sent à travers les lignes, à prendre une autre voie que celle qui était tracée d’avance pour lui. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur l’après…peut-être son prochain roman ?

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Une idée de l’enfer : Faites vos jeux, rien ne va plus

Je finis cette chronique de lectures avec un livre qui m’a beaucoup moins enthousiasmé et qui n’est pas donc pas un coup de cœur (au moins vous ne vous direz pas que j’aime tout). J’avais beaucoup aimé le film tiré d’un autre roman de Philippe Vilain, Pas son genre. Dans Une idée de l’enfer, l’auteur raconte à la première personne l’histoire d’un homme accro au jeu et plus précisément aux paris sur les matchs de football. Peut-être parce que ni l’univers du jeu ni celui du foot ne me passionnent particulièrement, peut-être parce que passer après En finir avec Eddy Bellegueule n’est pas un cadeau mais j’ai très vite décroché de ce roman. Vite lu, vite oublié.

Et vous, qu’avez vous lu et aimé ce mois de Juillet ?

11 Comments

  1. Bonjour j’ai toujours voulut lire le livre « en finir avec eddy bellegueule » ton petit papier m’a plut alors je vais aller voir a ma médiathèque si il y est.
    Bonne continuation!

  2. Les deux premiers me tentent beaucoup, et j’ai lu « Eddy Bellegueule » il y a peu: une claque en effet, mais aussi une petite déception par rapport à ce que j’en attendais (trop, je pense, au vu des critiques)

    Je suis plongée dans « la position » de Meg wolitzer: c’est très bien,émouvant et vraiment drôle aussi 🙂

  3. Bonjour,

    Pendant ce début du mois de juillet, j’a lu : Choisissez-tout de Nathalie Loiseau, Les lieux sombres (Dark Places) de Gillian Flynn et Demain est un autre jour de Lori Spielman. J’ai beaucoup beaucoup aimé les lieux sombres, j’avais vu le film au cinéma avant et je l’ai adoré aussi. Demain est un autre jour, c’est de la chick-list, ça se lit sans réfléchir et fait du bien au cerveau :D.

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