Dans la série « chacun a ses petites manies », j’ai celle de lire assez systématiquement les romans qui se passent en Islande. Satu Rämö est finlandaise mais elle a déménagé en 2007 en Islande et après plusieurs livres de non-fiction (sur le tricot ), elle signe avec Hildur son premier roman.
Hildur est le prénom du personnage principal, une policière marquée par un drame familial quand elle était enfant et qui, pour décompresser, aime mettre son corps à l’épreuve en surfant dans une mer froide ou en courant. L’intrigue se passe dans la région des fjords de l’Ouest, une région peu peuplée où les gens ne ferment pas leur porte à clef. Pourtant une série de meurtres va avoir lieu dans ce coin.
Hildur est alors aidée dans son enquête par un stagiaire finlandais qui a coutume pour avoir les idées plus claire…de tricoter.
Pour la qualité de l’écriture, on est très loin de la prose fantastique de Stefansson mais on retrouve cette atmosphère bien particulière de l’Islande froide et hostile (je suis pourtant très frileuse mais j’aime ça), les personnages sont plutôt attachants et le dénouement de l’histoire pas si banal que cela. Bref je boude rarement mon plaisir pour un thriller islandais !
Une bonne alternative aux biographies d’artiste ce sont les romans graphiques de plus en plus nombreux ces dernières années. Cela a d’autant plus de sens pour ce titre Hockney, la bio graphique, car les illustrations de Simon Elliot font écho à l’univers coloré de David Hockney.
De son enfance anglaise à Los Angeles où son art s’épanouit véritablement, ce roman graphique raconte l’itinéraire personnel et artistique de David Hokney. Au fil des pages, on découvre ses amitiés, ses douleurs, son amour pour les couleurs.
Ce roman italien qui égratigne méchamment la famille est mon coup de cœur de ces 3 dernières lectures. Comment s’en sort-t-on quand on a un père obsédé par les microbes et par la maladie et une mère étouffante et anxieuse pour qui la notion d’intimité ou de jardin secret n’existe pas ? Par l’écriture nous répond l’autrice (Veronica devient Veronika) avec un sens de la dérision qui n’exclut pas de la tendresse et de l’émotion.
J’ai lu ce roman sorti en poche dans les transports alors je n’ai pas de citations sous la main mais j’avais envie de noter bien des passages tant ils m’ont arraché des sourires. On se demande forcément quelle est la part de vérité dans ce qu’elle nous raconte (elle ne s’épargne pas non plus), question à laquelle Veronica Raimo répond d’ailleurs plus ou moins dans le livre quand elle parle de la mémoire, des souvenirs, de la fiction.
Vrai ou tout faux ne passez pas à côté de ce bijou d’humour féroce !