C'est un beau roman

Lus en mars

Plus pour laisser une trace que pour me lancer dans une chronique détaillée, voici les 3 derniers livres que j’ai lus (depuis que je dessine tous les jours, je lis beaucoup moins !)

Journal sans faim : Dans la tête d’une anorexique

Si je devais énoncer des raisons qui me donnent envie de lire, je parlerai forcément de la possibilité grâce à eux de mieux comprendre ce qu’on n’a jamais vécu, parfois avec un point de vue qui reste extérieur, parfois avec le sentiment de se glisser dans le corps et l’esprit du narrateur.
C’est le cas avec Jours sans faim de Delphine de Vigan qui est son premier roman. C’est l’histoire d’une jeune fille qui a tellement poussé son corps dans ses limites extrêmes qu’elle est à deux doigts d’y laisser la vie. Elle accepte alors de se faire hospitaliser pour se sauver. Le récit nous aide à comprendre comment cette jeune fille se voit, comment elle a glissé dans un engrenage de contrôle toujours plus important mais aussi les racines possibles de l’anorexie dans son histoire personnelle.
Journal sans faim fait écho à Rien ne s’oppose à la nuit, écrit 10 ans plus tard. Mal être de la fille dans l’un, mal être de la mère dans l’autre (mais déjà présent dans Journal sans faim).
Pour ne plus regarder les jeunes filles qui souffrent de cette maladie avec plus d’empathie.

Les ravissements : une épidémie au sein d’une communauté irlandaise

Jan Carson campe son histoire dans une ville imaginaire d’Irlande du Nord et dans une famille de protestants orthodoxes. Hannah, 11 ans, leur fille unique, ne peut rien faire comme ses camarades à cause des règles strictes éditées par son père. Le jour où une étrange épidémie commence à toucher et à tuer un à un les enfants de sa classe, elle se distingue encore en étant la seule à ne pas être malade. Hannah voit aussi les fantômes de ses amis juste avant leur mort mais ne peut se confier à personne de peur qu’on ne la croit pas.
Formidable portrait d’une communauté repliée sur elle même et qui s’épie, les ravissements décrit aussi avec une ironie mordante les parents à travers une variété de réactions face à l’épidémie. C’est un roman à la fois intrigant par son ambiance, qui tient en haleine (Hannah mourira-t-elle à son tour ? ) et d’une grande finesse psychologique.

Comment je suis devenu japonais ou le japon vu à travers les yeux d’un expat français

Florent Dabadie a été parmi les 5 français les plus connus du japon car lorsque Philippe Troussier était l’entraineur de l’équipe nationale de foot, Florent Dabadie était son traducteur. Il a aussi animé des émissions de télévision et de radio au Japon. J’avoue que je ne le connaissais pas mais j’ai découvert sa vie, à travers ses différentes périodes vécues au Japon avec grand plaisir.
D’abord parce qu’à travers sa plume, on comprend à la fois sa fascination et son esprit toujours critique. Ensuite parce que pendant toutes les années où il a travaillé au Japon, il a pas mal voyagé, rencontré de gens et sa curiosité pour la culture japonaise, il la transmet dans ce livre. Que vous rêviez d’aller au Japon ou qu’au contraire cela ne vous attire pas du tout, je vous conseille vraiment la lecture de ce récit.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.