J’aurais pu titrer ce billet « On va voir les vaches ? » parce que j’ai l’impression d’en avoir vu partout derrière la vitre du train ou autour de Donzenac, en Corrèze du Sud, où j’étais quelques jours et parce que je ne me sens jamais autant « citadine » que lorsque je suis en pleine campagne ; )
J’aurais aimé vous montrer la beauté des couleurs de l’automne sur les paysages vallonnés de la Corrèze, ces dégradés allant du jaune à l’orange en passant par les rouges (le Québec n’a qu’à bien se tenir )), les nuances de l’ardoise des pans de Travassac mais le ciel gris et la pluie se sont invités.
J’aurais aimé que vous sentiez l’odeur des sous bois après la pluie, celle des châtaignes et des pommes cuites au four (on les déguste avec encore plus de plaisir quand on les as ramassées soi même).
J’aurais aimé que vous entendiez les bruits des bogues qui dégringolent des hauts des arbres, celui des feuilles, à peine perceptible, qui tombent comme une fine pluie colorée, celui des rivières longées, les craquements de cette nature sans qu’on sache si le bois travaille ou si une biche vient de passer à quelques mètres et ce silence qui n’est jamais aussi long quand on habite en ville (mais bien vite rompu par les décibels des enfants ..mais pourquoi se sentent ils obligés de crier ?))
J’aurais aimé partager les tourtous, les galettes de pommes de terre et la flognarde, qui sont autant de madeleines de Proust.
A défaut de ce bouquet de sensations, voici quelques photos bien pâlichonnes (petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, n’oublie pas de m’apporter un joli appareil photo )) de Donzenac, des pans de Travassac et de Pompadour avec son haras et son château :
J’aurais aimé visiter bien d’autres coins, pousser jusqu’en Dorgogne qui n’est pas très loin, flâner au marché de Brive et tester les chocolatiers, pâtissiers locaux mais j’ai repris le chemin de Lyon, chargée (dans la limite très raisonnable de la valise où j’avais laissé un peu de place) de 2 kg de miel, production familiale. Il faut bien cela pour passer l’hiver, en incorporer dans des pâtisseries, soigner les maux de gorge et pourquoi pas, comme l’explique cet article en poser en masque pour les cheveux secs et abîmés (je n’ai pas encore trouvé le produit miracle ).
J’ai ramené aussi quelques pots de confiture maison à l’abricot (la préférée du fiston) et aux mûres sauvages, de grosses poignées de châtaignes et de noix, constatant que comme à mon habitude les voyages se terminent toujours par des souvenirs gourmands.
16 Comments
Merci maintenant j’ai juste envie de prendre un train et d’aller y passer quelques jours <3
Quant aux souvenirs, ceux que je rapporte sont aussi quasi-exclusivement gourmands !
Pingback: Fabrice Gillotte : coup de coeur pour ses créations automnales
Pingback: Les Charmettes : visite de la maison de l'écrivain JJ Rousseau