Dans toutes les villes touristiques, il se passe le même phénomène : tous les touristes sont massés autour de l’attraction principale et dès qu’on s’en écarte, on se retrouve rapidement seul. Je me souviens de la place Saint Marc à Venise noire de monde (et ma trouille qu’un pigeon se pose sur moi alors qu’un gugus mettait ses bras en croix pour accueillir le plus de volatiles possibles sur lui … j’aime pas les pigeons) et quelques mètres plus loin, des rues étroites désertes le long des canaux. Etretat n’échappe pas à la règle, tout le monde file voir les falaises pourtant le village a un charme anglo-saxon mélangeant énormes demeures (je me demande immanquablement comment on arrive à chauffer ce genre de maisons dans une région -les Normands bouchez vous les oreilles – à priori pas mal humide), toits à chaumières, bow-windows (gros fantasme personnel un thé/un bouquin/ une bow window…appelez-moi mamie) et petits jardins très bien entretenus.
L’autre fil rouge d’Etretat c’est la figure du gentleman cambrioleur, mi-Don Juan mi-Robin des bois, Arsène Lupin (bon là je me la joue calée mais en vérité je n’ai pas lu un seul livre ou vu un seul film avec ce personnage de fiction). C’est d’ailleurs vers le clos Lupin la maison de son créateur, Maurice Leblanc, que j’ai commencé ma balade même si je suis restée à l’extérieur, préférant profiter du soleil.
Prière de ne pas emprunter la porte de droite après avoir goûté une des spécialités normandes au Livarot
Le Détective hôtel joue à sa façon avec la légende locale. Ici point de numéro de chambre mais des noms de détectives célèbres comme Hercule Poirot ou Miss Marple, un décor sur le thème de l’enquête de l’entrée à la salle de réception en passant par la salle du petit déjeuner (très bonnes viennoiseries, yaourts maison) mais surtout des chambres avec des petites énigmes. Une fois installé, si vous ne trouvez pas la salle de bains ou la télé soit vous ravalez votre fierté et vous demandez de l’aide soit vous faites sans (le patron qui a imaginé des meubles-cachette sur mesure m’a raconté qu’un seul couple de clients s’était plaint de l’absence de salles de bain en partant )).
Comme la chambre donnait sur LA route principale d’Etretat, j’ai eu un peu peur que ce soit bruyant la nuit sauf qu’Etretat en pleine semaine en avril ce n’est pas le boulevard des Pyrénées (souvenir d’un été caniculaire à Paris où il fallait choisir entre crever de chaud ou supporter le bruit incessant des mobylettes), c’est très calme.
Même calme au petit matin dans les rues où je n’avais pas eu le temps de flâner la veille, l’occasion de jeter un dernier oeil sur les allées privées, d’imaginer des vies derrière des portes entrouvertes avant de reprendre le chemin du retour.
Aller à Etretat et ne pas parler des falaises, cela aurait quand même été un peu ballot..je vous montre ça la prochaine fois.
Detective Hôtel
6 avenue George V
Etretat
26 Comments
Etretat, je ne connais pas du tout mais ça a l’air vraiment très charmant dis-donc !
Je ne me suis arrêtée que deux fois, juste des après-midi sans trop découvrir la ville mais elle est vraiment charmante. Je ne connaissais même pas la légende avec Arsène Lupin !
#39
Il me semble reconnaitre la maison où nous avons séjourné une fois en chambre d’hôtes !! J’avais fait un petit article ici :
http://escapadesamoureuses.com/2013/05/23/la-villa-bligny-a-etretat/
J’ai bien l’impression que c’est celle-ci.
J’étais passée devant le détective hôtel en me disant qu’un jour il faudrait qu’on le tente. 🙂
Et pour le coup, je me dis que ça fait bien longtemps que je n’y suis pas allée et tes superbes photos m’en donnent terriblement envie.
Vivement la suite !
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