C'est un beau roman

J’emporterai le feu ou la fin de la trilogie familiale de Leïla Slimani

En ouvrant le volet 3 de la « saga » de Leïla SlimaniJ’emporterai le feu, j’avais peur, vu le temps écoulé depuis ma lecture des volets 1 et 2, vu le nombre de livres que j’ai lus entre, de ne pas me souvenir de grand chose. 

Mais après quelques pages et après avoir consulté le rappel des différents personnages au début du roman comme dans les pièces de théâtre, j’ai retrouvé Mathilde, Amine et les autres comme les personnages d’une série, comme des amis qu’on n’a pas vu depuis longtemps mais avec qui la conversation reprend comme si on s’était quitté hier. 

Mehdi, fils de Mathilde et d’Amine, est probablement le personnage central de ce volet. Il vit à Rabat et travaille à Casablanca au CCM, sorte de banque publique. Il est marié à Aïcha, gynécologue avec qui il a deux filles, Mia et Inès. C’est à travers elles que j’ai ressenti le plus grand tiraillement entre culture française et culture marocaine. C’est à travers elles que la question de l’identité s’incarne avec le plus de vivacité. 

j'emporterai le feu

Ce que j’ai aimé dans ce volet 3, J’emporterai le feu : 

  • la période traitée (des années 80 jusqu’à nos jours)
  • retrouver les personnages des volets précédents comme Selma qui rêve de rejoindre Selim à New York 
  • le beau portrait de Mia qui, malgré l’ouverture d’esprit de ses parents, sait aussi qu’elle ne peut pas se confier sur son homosexualité (son père qui a compris; finit par lui conseiller de partir pour ses études et ne pas revenir au pays) 
  • la façon dont Leïla Slimani écrit sur l’adolescence 
  • le dernier chapitre que j’ai trouvé particulièrement émouvant 
j'emporterai le feu

J’emporterai le feu, Leïla Slimani, Gallimard, 432 p.

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