Parler d'ma vie

Elles travaillent autrement…pourquoi pas moi ?

Quand j’ai lu sur la couverture du dernier Elle, le dossier spécial Lyon et sa région intitulé « Les femmes qui travaillent autrement !« , ça m’a donné tout de suite envie d’en savoir plus. Je ne m’attendais pas, par contre, à voir en photo, une des profs de mon master qui bosse dans un espace de co-working.

Mais ça veut dire quoi d’abord travailler autrement? free-lance pour deux graphistes qui se sont associées au sein d’un collectif pour assoir leur crédibilité et attirer de gros clients, indépendante mais au sein d’un espace de co-working pour cette rédactrice web (qui était aussi ma prof), mom-entrepreneuse, auto-entrepreneuse ou télétravailleuse, en portage salarial ou en temps partagé, les formules sont variées.

Ces femmes qui témoignent mettent en avant : la souplesse des horaires qui permet aux mamans d’aménager leurs horaires pour concilier vie professionnelle et familial, la liberté (pas de boss), la stimulation par le collectif dans le cas du co-working, l’absence de routine.

Quand je calcule les sommes que je vais devoir dépenser en mode de garde à la rentrée avec deux enfants, quand je songe à certaines anciens supérieurs hiérarchiques et à la monotonie de certains postes, ces arguments trouvent un écho réel.

Tout n’est pas pour autant merveilleux dans le meilleur des mondes, à chaque situation ses contraintes : il faut gérer tout l’aspect administratif (ce qui peut s’avérer très vite rébarbatif…à la maison la paperasse je délègue !), relancer les clients qui tardent à payer (et cette insécurité financière quand on ne vit pas avec un homme qui a un salaire suffisant pour nourrir 4 bouches, n’est ce pas de la folie?). Difficile également de cloisonner le temps professionnel et le temps personnel (en jupe tailleur jusqu’à 22h cela dit ça peut plaire à certains).

Ces autres façons de travailler, j ‘y pense depuis longtemps.. j’y pensais même avant même d’avoir repris mes études en septembre dernier. Je ne sais pas si c’est une question de courage, de déclic, s’il faut croire suffisamment en soi …2012 m’apportera probablement des réponses sur ce chemin là !

Les témoignages de ceux et celles qui ont sauté le pas ou qui ont tenté l’expérience puis ont repris une vie professionnelle plus traditionnelle sont les bienvenus !

Et toi travailler autrement ça te plairait ou pas?

47 Comments

  1. Non car j’aime mon métier (instit) et qu’il me permet d’avoir le même emploi du temps que mon fils et bientôt de la puce à venir quand elle ira à l’école. je peux donc aller au boulot et m’occuper des enfants, être toujours en vacances en même temps qu’eux…

  2. Et puis, je me connais, je ne serai pas capable de bosser à la maison car je manquerai de discipline à mon avis. Ceci dit c’est bien à la maison que je corrige les copies mais pour un travail tout le temps, je ne crois pas être capable de respecter des horaires…

    • c’est peut-être une question d’habitude mais heureusement quand même que tout le monde ne bosse pas chez soi, nos enfants ont besoin d’instit et d’apprendre le vivre ensemble avec l’école

  3. vu le temps que je passe en voiture, dans les bouchons, et mon manque d’intérêt pour le job que j’occupe en ce moment, enfin plutôt la boîte pour laquelle je bosse, l’idéal serait de bosser de la maison, pour cette liberté là, pour cette organisation qui serait la mienne, et surtout pour ne pas bosser avec un boss sur le dos, je suis très autonome et j’ai besoin de ça pour avancer!!

    • j’ai connu un poste où j’étais très autonome puis un autre où j’étais chaperonnée tout le temps…j’ai vécu ça comme une regression totale c’était l’horreur !

  4. Ça fait un bon bout de temps que je m’intéresse de plus en plus à sauter le pas en tant qu’auto-entrepreneur. Au début chez moi (et au domicile des autres personnes, vu que je me destinerais à un truc genre prestation de services), et si ça marche je m’installerais dans un local (à cette période-là, je devrai probablement changer de statut). Cette idée m’est venue avec le constat que j’ai de moins en moins envie d’avoir un patron au dessus de moi et également l’envie d’aménager mes propres horaires.
    J’espère que tu trouveras ce qui te convient le mieux 🙂

  5. Oh oui, ça me plairait, mais ce sont quand même des boulots de haute voltige ! Je ne pense pas pouvoir me lancer avec ma formation, ni surtout avec un mec ouvrier dans une boite privée…

  6. Oui ça me parle. Le déclic je l’ai eu avec ma troisième grossesse, puis validé par un petit souci pour mon grand qui demande de la disponibilité… Je suis donc « en cours ». Et pour assurer mes arrières et réaliser un rêves d’enfant, j’aimerai aussi à moyen terme enseigner ma discipline en lycée technique.
    Mais c’est dur, il faut du soutient, surtout de son mari, et parfois ne pas écouter les autres qui te répètent que c’est dur, font l’amalgame entre ton statut de femme qui travaille de chez soi, ton rôle de maman, et ton utopiste sur-disponibilité.

    • j’ai l’impression que quand tu dis que tu travailles chez toi, tu n’es pas forcément prise au sérieux (ou moins)

  7. Quand j’étais au lycée, j’ai étudié un article en anglais qui parlait du télé-travail (tele-commuting) mais on n’en parlait pas encore en France. Mais l’idée me trotte dans la tête depuis ; malheureusement, je me lance dans un domaine où ça ne va pas forcément être gérable … Je félicite ces femmes qui se lancent, il faut de la motivation, de la détermination et du courage.

    • le télé-travail est encore peu développé en france je crois (mais je n’ai pas de chiffres à avancer)..dommage car il me semble qu’il y a un certain nombre de situations où cela serait envisageable (si le salarié le souhaite aussi bien sûr)

  8. je suis AE depuis bientot 2 ans, avant j’étais déjà maman au foyer, à la base je voulais le faire pour avoir une vie professionnel et ensuite pour avoir un revenue supplementaire mais on en avait pas vraiement besoin. Mais le fait d’avoir une vie professionnel apres 4 ans de 100% maman au foyer, même si c’est à la maison cela m’a fait un grand bien.
    Là je suis en conger maternité, je me sens bien plus sereine, je pense arreter la société avec un pincement au coeur pour m’occuper de chocolait et des 2 autres à pleins temps mais cette expérience fut très bénéfique même si fatiguante.

    Faut arreter de bosser le week end si on ne veut pas se mettre le mari a dos et c’est hyper dur, il m’a fallut bien 1 an avant que je decide que les week end sa serait que pour la famille car les clients attendent leurs commandes, sont presser et via internet beaucoup moins indulgents.

    Le côté admnistratif fut le pire de tout je pense, passer des heures au téléphone que pour sa, des papiers qui se perdent trop facilement….

    La compta c’est moi qui m’en charge et pas si compliquer en faite.

    Maintenant après mon congé parentale je pense que je reprendrais une activité, peut etre à la maison ou peut être pas je ne sais pas encore. Mais je ne me vois pas rester sans statut social car j’ai adorer être surmener, occuper, ne pas être mére et femme.

  9. Merci Chocoladdict pour cet article, qui me parle beaucoup.
    Changement de dizaine, nouveau cap et forcément pour moi des tas de questions. Comme beaucoup l’ont déjà évoqué précédemment, pour moi aussi un énorme ras le bol de mon entreprise et de mon poste actuel (dont j’ai fait le tour)… Je sais que je suis autonome et supporte parfois difficilement les décisions de ma hiérarchie.
    Pas facile la période actuelle, j’attends donc des réponse en 2012, mais je hais souvent cette situation. Je me sens prisonnière et tant que je n’ai pas non plus de visibilité, je ne souhaite pas avancer dans ma vie de couple, et reste donc une « nullipare » pour le moment.
    Tic tac tic tac, l’horloge tourne ! Qui vivra verra, à chaque jour suffit sa peine, comme me le répète ma grand-mère.

    • pour moi la remise en question a eu lieu pour mes 35 ans, j’avais aussi l’impression de ne pas avoir porte de sortie..j’espère vraiment que ma formation me permettra de changer de voie… et je te souhaite également de t’épanouir d’une manière ou d’une autre

  10. Un bel article qui donne à réfléchir. Cela fait près de trois ans que je suis autoentrepreneuse justement pour ces questions de flexibilité qui me permettent de créer à ma manière des ateliers et des anniversaires pour les enfants. Se battre pour son projet cela fait surmonter en effet tous les problèmes de paperasse.

  11. Comme tu le dis, il y a dans toute situation des avantages et des inconvenients.
    J`ai eu une experience tres courte a mon compte et je pense que ce n`est pas forcement fait pour moi car je ne suis pas tres douee pour me vendre!!!
    Bonne reflexion en tout cas! ;o)

    • pas sûre non plus d’être très douée pour me vendre …mais c’est peut-être des prestations qu’on met en avant, plus que soi?

  12. Coucou, je suis l’une de celles qui témoignent dans cet article, et franchement même si être à son compte a aussi des inconvénients, notamment sur l’insécurité totale au niveau de ses revenus, lorsque l’on est mère célib’ ce n’est pas tous les jours facile, mais malgré le stess, je m’épanouis vraiment et je m’éclate chaque jour à faire un job que j’aime, avec moi pour seule boss à bord !

  13. Tu connais mon parcours! Pour le moment, je ne m’y retrouve pas financièrement et les fins de mois sont parfois difficiles. Mais je ne regrette en aucun cas ce choix et, j’aurais presque du mal à revenir à une vie « banale » de salariée. Je bosse quand j’en ai envie, dimanche dernier chez mes beaux-parents, aujourd’hui sur mon canapé toute la journée, parfois dans mon petit local… c’est jouissif! Mais c’est vrai qu’il faut être pugnace, aller chercher l’argent là où il se trouve et ce n’est pas toujours simple par les temps qui courent!! J’espère que ton année de formation te permettra, en tout cas, de trouver ton équilibre professionnel.

    • bravo pour avoir osé …je sens le plaisir que tu prends en lisant ton commentaire et je te souhaite que ta petite entreprise devienne prospère !

  14. C’est justement l’article dont j’avais besoin !
    J’ai été licenciée la semaine passée suite à une faillite
    Alors forcément, le statut d’auto-entrepreneur j’ai le temps d’y penser depuis 10 jours.
    Comme toi, je cherche les pour et les contre.

    Mais j’ai envie, très envie, ça me brûle les doigts ! 🙂

  15. Oui. J’ai sauté dans la piscine et j’ai réalisé que je savais déjà nager sans le savoir 😉

    Fonce et courage, on peut le faire 😉

    Bises,

    Jane

  16. Croire en soi est à mon avis primordial et ensuite avoir un super bon réseau, de la tchatche et du temps mine de rien…. mais c’est quand même cool…

    • croire en soi, ah vaste programme …ça vient peut-être une fois qu’on a déjà un peu de l’expérience non?

  17. J’ai fait le grand saut il y a un an et demi en créant ma société. Ce n’est pas forcément simple tous les jours mais c’est une aventure qui en vaut la peine. C’est une expérience formidable. Le plus dur, quand on a son bureau à la maison, est de savoir déconnecter, de couper, … pas facile. Se motiver aussi tout seul les jours où on a un petit coup de blues. Mais en contrepartie, il y a tellement de satisfactions. Si tu en as envie, fonce !

    • peut-être que pour se sentir moins seule l’idée serait de faire partie d’une association comme les mom-entrepreneuses? en tous cas merci pour ton témoignage

  18. Ca me plairait bien…surtout quand je vois le bazar de trouver une nounou (adaptée qui va me coûter ce que je gagne) pour mon fils d’ici 10 jours…(j’angoisse ^^)

    • j’espère que cela se passera bien avec elle ..c’est vrai que parfois quand on fait les comptes, on se pose des questions sur les choix à faire, pas simple !

  19. Je ne sais pas dans quelle domaine tu comptes te lancer, mais si tu y crois et que tu restes terre à terre ( non parce que j’en connais qui ont cru que c’était le monde des bisounours de travailler à la maison et que c’était facile de monter une boite -_- ) je ne peux que te soutenir !

    Cela fait pratique 2 ans que je suis auto-entrepreneur, les débuts ont été difficiles ( je devais avoir un job en à côté pour pouvoir avoir une rémunération correct en plus de mon entreprise qui commençait à bien marcher… vive les journées qui commencent à 8h et finisse à 23h/minuit !) mais j’ai tenu malgré la réticence de mes parents ( qui ne comprennent pas toujours d’ailleurs ) et maintenant j’arrive a bien vivre de mon entreprise uniquement 🙂
    Cependant cela demande beaucoup de rigueur car à travailler à la maison, on est trèèèès vite distrait, mais le pire dans tout ça c’est qu’on ne sait pas s’arrêter, même le week-end ( personnellement, je culpabilisais :/ ) je travaillais, et c’était très problématique, pour la vie sociale et surtout pour la vie en couple ! Maintenant, j’ai fait en sorte d’avoir des horaires plus réguliers, que j’essaye de ne pas dépasser, car sinon ça serait le chaos et je ne tirerai plus aucun plaisir de mon travail.

    Bref, malgré les difficultés de certains mois ( je me stresse toute seule pour rien la plupart du temps mais bon XD ), je ne regrette absolument pas mon choix, pour la diversité des taches que j’ai à faire qui rend la vie moins monotone, c’est une très belle expérience que je vis et j’espère qu’il en sera de même pour toi si tu te lances – en assurant tes arrières tout de même 😉

    • et tu as une entreprise dans quel domaine? je crois en effet qu’il faut savoir dire stop et que ce n’est pas forcément facile

  20. J’ai testé un peu tout 🙂
    Sur Paris, pigiste pour la presse écrite et des éditeurs de cédérom (ça, c’était plutôt bien quand le boulot venait tout seul, mais attention, payée en droit d’auteur, souvent même pas déclarée, donc derrière, y’a rien qu’un chèque certes correct, mais aucune protection…),
    Puis salariée en entreprise, avec des horaires de dingue (une agence de communication en scop… une cliente qui une semaine par mois bouclait le magazine externe de sa boîte en bossant jusqu’à 23h/minuit tous les jours de cette dite semaine),
    Puis en arrivant sur Lyon, le télétravail avec cette même agence (intérêt : le calme pour rédiger les articles contrairement au travail en openspace, stopper tout à l’heure dite pour aller chercher son fils chez la nounou, mais s’y remettre une fois bébé couché pour rendre les articles dans les temps, voire gérer la cliente, même pendant le repas du petit… grrrrr…. et un AR par semaine à l’agence, donc une organisation qui a connu ses moments difficiles (heureusement, une nounou en or !) et une fatigue intense).
    Puis, mon job de maîtresse d’école et si oui, l’intérêt, c’est qu’on a des horaires plus ou moins compatibles avec ceux de ses enfants, on ne compte pas ses heures à la maison quand ils sont couchés pour corriger, préparer, gérer tout l’administratif de la classe,
    Puis pour la deuxième année, en parallèle de mon métier de maîtresse à mi-temps cette fois, une boutique à gérer depuis mon sweet home pour lequel je n’ai plus une minute, une boutique qui ne génère pas de salaire, car oui, il ne faut pas rêver, à moins d’une idée extra à laquelle consacrer plus de 200% de son temps, pas de miracle de ce côté là…
    alors oui parfois, je rêve d’un petit job aux horaires bien stricts, aux tâches relativement simples, sans doute rébarbatives, mais simples, pour qu’une fois chez moi, à des heures correctes, je puisse déconnecter complètement et faire ce que j’aime (mes activités manuelles, de la cuisine, de la déco, lire, surfer, regarder un bon film, faire du sport…).
    Et le mi-temps (ce que je vis actuellement et ai déjà vécu lorsque j’étais pigiste et salariée à mi-temps de l’agence de com avant de passer à temps complet), c’est un leurre, on ne fait jamais réellement un mi-temps, en tous les cas, pas dans les métiers que j’ai exercés…
    Mon autre rêve, ce serait un boulot d’auteur / rédactrice, depuis chez moi, tu vois ce que je veux dire 😉 Mais soit on trouve la poule aux oeufs d’or, un employeur, soit il faut chercher ses employeurs, démarcher, connaître des mois irréguliers et ça, c’est tout de suite beaucoup moins fascinant…
    Je te souhaite de trouver le job que tu souhaites ! Je crois que de mon côté, je cherche encore un peu celui de mes années à venir… crise de la quarantaine sans doute… et puis, je ne me vois pas maîtresse jusqu’à 66 ans, ils m’auront eu avant 🙂

    • tu crois qu’on peut trouver un job à la fois passionnant mais qui nous laisse de la place pour autre chose? c’est la question que j’ai envie de poser après avoir lu ton com … mon dernier job j’avais des horaires tranquilles soit mais quel ennui et vraiment j’étais malheureuse d’être aussi loin de ce que j’aime faire …

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