C'est un beau roman

The End, le thriller environmental de Zep

Même si vous ne connaissez pas grand chose à la bande dessinée, vous avez probablement entendu parler de Zep, le créateur de Titeuf, qui a amusé et amuse encore ados et adultes (et même enfants, en tous cas mes enfants en ont lu et je suis sûre qu’ils se reconnaitraient dans ce rapport au ménage !). Si vous êtes passé à côté, je vous invite à lire cette interview de l’auteur diffusée sur France Inter. The End s’inscrit dans sa « veine réaliste » (Une histoire d’hommes, Un bruit étrange et beau, les strips publiés sur le blog du monde) et le dessin est radicalement différent.

The EndC’est amusant, à ce sujet, de lire, avec la dédicace de cet album, un remerciement à ses proches qui ont prêté leurs traits à des personnages. Dans The End (clin d’oeil à la culture musicale de l’auteur) Zep joue avec une nuance de couleur différente pour chaque tableau : un ocre clair quand l’intrigue s’ouvre dans les Pyrénées espagnoles, un bleu vert pour le tableau suivant situé en Suède. Cela contribue à installer une ambiance de  » fin du monde ».

Le pitch de The End : Dans le cadre d’un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui étude la communication entre les arbres et avec nous. Très vite, il se rend compte de la présence de champignons au pied des arbres et du comportement inhabituel des animaux mais il est déjà trop tard …

A chaque fois que je lis un livre, je me demande comment est née son idée dans l’esprit de l’auteur. Pour The End Zep a été inspiré par une anecdote, racontée par son fils, au sujet des koudous du Transvaal morts mystérieusement (on la retrouve dans l’album). Il a ensuite mené des recherches sur l’intelligence des arbres, a rencontré Francis Hallé, auteur de nombreux livres sur le sujet (et dont les traits ont servi au personnage du professeur Frawley).The Endcrédit photo : Zep / rue de Sèvres

Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant avec ce thriller environnemental est d’abord cet éclairage sur les capacités des arbres, leur système de communication dans une forêt, le fait qu’ils communiquent et se soutiennent entre eux par le système racinaire.

Zep traite également dans The End de manière originale de l’apocalypse, c’est à dire pas « à l’américaine » (voir tous ces blockbusters -rien que la bande-annonce me parait « ridicule »- où quelques hommes survivent et vont sauver la planète).  Ici l’auteur inverse totalement le point de vue, c’est la nature qui choisit qui sauver et c’est à l’homme de s’adapter.

« Je pensais que nous étions là pour observer la forêt
Mais c’était elle qui nous observait ».

 

Hasard de calendrier, Zep parlera de son album ce soir dans l’émission La Grande Librairie sur France 5.

Et vous, l’intelligence des arbres c’est un sujet qui vous intéresse ?

2 Comments

  1. Elle a l’air très intéressante, cette BD… (mais pourquoi les journées sont-elles si courtes alors qu’il y a tant de choses à découvrir ? )

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