C'est un beau roman

Snjór : Polar glacial et étouffant

Est ce la soudaine augmentation des températures qui m’a donné envie de me plonger en plein hiver islandais sous la neige (qui se dit Snjór en islandais, pour la prononciation je ne garantis rien) au mois de mai ? En vérité je voulais lire Mörk (vous aussi, vous faites du copier-coller à la Pierre Croce   pour taper un caractère spécial ?)) du même auteur mais Lucky Sophie m’a conseillé de commencer par le volet 1 de cette série Dark Iceland avec Snjór et je l’ai écouté (bon là j’ai déjà perdu la moitié de mes lecteurs qui sont en train de regarder toutes les vidéos You Tube de Pierre Croce).

Pour éviter les fautes d’orthographe, je vais continuer avec mon copier-coller, ce polar se situant à Siglufjördur (à vos souhaits). Ari Thór (pourquoi Mylène Farmer arrive dans mon esprit à la lecture de ce nom c’est un mystère) est un jeune flic de 24 ans tout juste sorti de l’école de police et quand on lui propose pour sa première affectation, de prendre un poste dans cette ville perdue au nord de l’Islande, il accepte, laissant derrière lui Reykjavik et sa fiancée Kristin (à qui il ne demande pas du tout son avis…bizarrement elle lui en veut )).

A priori rien d’exaltant pour cette première affectation : il ne se passe jamais rien dans cette petite ville où tout le monde se connait et où personne ne ferme la porte de sa maison à clef.  Pourtant, et alors que Ari Thór essaie de s’acclimater (toutes les occasions sont bonnes pour qu’on lui rappelle qu’il n’est pas d’ici), un vieil écrivain fait une chute mortelle dans les escaliers du théâtre lors d’une répétition et une femme, quasiment nue et presque morte, est retrouvée devant chez elle, dans la neige.

 Là vous vous dites peut être (pour ceux et celles qui ne sont pas en train de regarder la vidéo de chat de Pierre Croce) qu’un polar islandais avec plein de neige, un jour qui ne se lève jamais, dans une petite ville qui semble au bout du monde, cela est un peu déjà vu.

Ce qui distingue Snjór des autres polars de la même veine ? son personnage principal Ari Thór qui n’est ni alcoolo, ni dépressif (quoique un peu quand même quand Noël arrive et que les échanges téléphoniques avec son amoureuse sont de plus en plus froids), ni revenu de tout. Il débute avec les tâtonnements et les bourdes qui vont avec, il a aussi l’avantage d’avoir un oeil extérieur sur cette communauté où tout le monde est le frère, le lointain cousin, le voisin de ..et peut se permettre de poser des questions qu’un flic né ici ne poserait pas.

L’autre réussite de Snjór est d’installer une atmosphère à la fois glaçante (du fait des conditions météorologiques) et étouffante. En effet, au fur et à mesure que le temps passe et qu’en grattant sous la surface d’une bourgade tranquille, on découvre que chacun a ses petits secrets et mensonges, le personnage principal se sent de plus en plus oppressé comme si un étau se refermait sur lui. Sa claustrophobie est accentuée par le fait que Siglufjördur, suite à une tempête de neige, est totalement coupée du reste du monde.

A mesure que la neige s’amassait autour du poste, un sentiment d’asphyxie de plus en plus intense l’enveloppait. Comme si les dieux de la météo avaient décidé de construire autour du bâtiment un mur qu’Ari Thór ne pourrait jamais abattre. Il voyait les choses autour de lui s’assombrir et, soudain, il se débattait pour reprendre sa respiration.

Bref j’ai hâte de retrouver Ari Thór dans Mörk (qui a reçu trois prix littéraires) pour m’offrir d’autres frissons en plein été.

Quand j’entre dans un roman, j’ai envie de laisser le plus de place possible à mon imagination (c’est peut être pour cela que je préfère la fiction écrite au cinéma) mais par curiosité, une fois le livre refermé, je suis allée voir à quoi ressemblait la ville de Siglufjördur sous la neige et je suis tombée sur un billet du blog Retour du Monde qui plante bien le décor.

Et vous, l’Islande vous connaissez ? (en films, en livres, en vrai ?)

7 Comments

  1. Je me tatais justement a prendre celui ci, car j’adore l’Islande. J’ai lu tous les Arnaldur Indridasson qui est un peu ZE king du polar islandais et je voulais en découvrir d’autre. Je le met dans ma pal 😀

  2. Pingback: Des lacs canadiens à l'été Islandais - Chroniques d'une Chocoladdict

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