C'est un beau roman

Mes lectures de Mars

J’ai eu beau tourner les mots dans ma tête, je n’ai trouvé d’autre titre -pas accrocheur je le concède- que Mes lectures de Mars pour parler du livre de poche, du thriller psychologique, de la bande dessinée délirante et de la love story émouvante et drôle que j’ai lus ce dernier mois.

Dans le jardin de l’ogre

Je me demande si les auteurs ont leur mot à dire quant au bandeau que les maisons d’édition apposent sur leur livre. Probablement que non (saviez vous que la plupart des réalisateurs en France n’ont pas de droit de regard sur la bande annonce de leur film ? quand on voit comme, pour certaines, tout est dévoilé c’est plus que rageant).

Toujours est il que l’histoire de cette femme,  Dans le jardin de l’ogre, qui a besoin d’être désirée perpétuellement et qui passe de bras en bras sans avoir jamais de plaisir (je me suis d’ailleurs demandée si cela faisait partie de la définition de ce qu’on appelle la nymphomanie car dans le film de Lars Von Trier avec Charlotte  Gainsbourg, l’héroïne ne ressent également rien mais apparemment non) jusqu’au jour où son mari découvre sa vie parallèle, n’a pas fait monter ma température corporelle d’un seul degré : ). Et j’ai eu du mal avec son absence totale d’affect.

La fin d’une imposture

 De Kate O’ Riordan, j’avais gardé un très bon souvenir de lecture d’Un autre amour et du garçon dans la lune et puis je crois que le fait qu’un auteur soit irlandais a toujours été pour moi un argument à part entière.

La fin d’une imposture nous plonge dans le drame d’une famille (c’est rarement gai chez Kate) dont le fils aîné s’est noyé en Thaïlande dans des circonstances qui restent assez mystérieuses.  Sa sœur Maddie se lie alors avec une bande de filles particulièrement violente et plonge dans la dépression. Le couple de parents lui même se délite totalement quand Jed débarque dans leur vie. Vu dans un premier temps comme un sauveur (Maddie s’attache vite à lui), il apparait rapidement qu’il est loin d’être un jeune homme bien sous tous rapports.  Trop tard il s’est installé dans la famille et il a bien l’intention d’aller jusqu’au bout de son projet.

Dans la première partie du roman, j’ai trouvé le tableau un peu chargé. Quand le livre vire au thriller psychologique, je me suis demandée comment les choses allaient tourner et je me suis plus ou moins laissée entrainer par les rebondissements mais j’ai toujours eu cette impression de « too much ». Pour moi, La fin d’une imposture est moins réussie que les derniers livres de Kate O’Riordan (peut être parce qu’il ne se passe pas en Irlande) mais il a eu de très bonnes critiques .

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 Le Grand Méchant Renard

Je ne lis pas que des livres plombant, preuve en est avec la bande dessinée Le Grand Méchant Renard qui est vraiment très très drôle. Il est question d’un renard chétif (et qui n’effraie même pas un oisillon) qui kidnappe des œufs dans un poulailler et les couve avec l’idée, soufflée par le loup, de les dévorer une fois que les poussins seront bien dodus. Problème : le renard s’attache à son futur probable repas, ce qui donne lieu à des situations vraiment cocasses et bien trouvées. Pendant ce temps là, dans le poulailler c’est l’effervescence : le chien de garde est rétrogradé, les poules montent un club de self défense.

Du même auteur, Benjamin Renner, je vous conseille Un bébé à livrer qui m’avait peut être encore fait plus rire (l’histoire est celle de trois animaux pas très intelligents qui doivent livrer un bébé à leurs parents et vivent mille et une péripéties)

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Et les regrets aussi

 J’ai gardé le meilleur pour la fin parce qu Et les regrets aussi est mon dernier coup de cœur lecture. Parmi les citations que j’ai pu lire à son propos, « Love Story à l’envers » est la plus juste.  Jérémie mène une vie plutôt tranquille et confortable à New York, il est cabinet d’avocat mais en dehors de ses heures de travail, écrit des poèmes. Son train train est bouleversé par l’arrivée d’une jeune femme, pas parfaite du tout mais au charme irrésistible dans sa vie et par une grosseur inquiétante au niveau de l’aine.

L’une comme l’autre vont désormais occuper son esprit, balayer ses certitudes et lui faire revoir totalement ses priorités.

D’abord j’ai beaucoup aimé la façon dont les deux personnages se tournent autour, chacun étant attiré par l’autre mais tous deux persuadés que cela n’est pas réciproque. J’ai aimé aussi la construction même du roman qui alterne leurs deux points de vue et par dessus tout le style de Seth Greenland qui mêle avec talent humour et tendresse.

Au delà de l’histoire d’amour (très réussie), le roman est une réflexion sur les choix qu’on fait dans la vie et sur les regrets aussi.

La maison des regrets possède de nombreuses portes. Parfois nous avons conscience d’avoir pris une mauvaise décision, mais ce n’est pas bien grave et la vie continue, de la même manière que si une autre option avait été choisie. Et puis il y a les immenses regrets, ceux qui nous font penser : si je n’avais pas fait ce choix, ma vie serait radicalement différente (comprenez : radicalement meilleure). Isabel appartenait à cette dernière catégorie : un gouffre, un grand Canyon, un trou noir de regrets.

J’ai aussi lu  le premier tome de Vernon Subutex  de Virginie Despentes (je vous en reparlerai quand j’aurai attaqué et fini le second tome) et je viens de commencer La petite femelle de Philippe Jaenada (qui devrait m’occuper un petit moment avec ses 700 pages !)

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12 Comments

  1. J’ai ADORÉ Le Grand Méchant Renard et me rend compte que je n’en ai même pas parlé sur le blog!

  2. Aaah le Grand Méchant Renard, quel bonheur ce bouquin, je riais toute seule en le feuilletant (plus que mes enfants) ! Même sentiment que toi pour le Jardin de l’Ogre.
    Quant au dernier, je ne connais pas du tout donc je note !

    • je l’ai lu en partie avec eux et aussi toute seule et c’est sûr qu’on a des références qu’eux ne comprennent pas

  3. je me laisserais bien tenter par cette bédé, elle a l’air drôle ! merci pour tes billets lecture, ça donne des idées !

    • merci à toi de prendre le temps de laisser un commentaire et si je t’ai donné envie de lire cette bd alors je suis ravie !

  4. J’ai adoré le grand méchant renard, une BD à l’humour très fin dont je suis étonné qu’elle ait eu le prix jeunesse alors que je trouve le niveau de lecture plutôt adulte. Peut-être qu’il y a plusieurs niveaux de lectures que je n’ai pas vus (du fait de mon vieil âge…).
    Et puis le dessin est vraiment sublime, simple et très précis, c’est très réussi!

    • je crois que les enfants le lisent en effet à un autre niveau et en effet ça les fait pas mal rire (plus premier degré et puis tu as vu la tête des personnages, rien que ça c’est drôle )

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